🔍 La carte des voitures en Europe 🇪🇺
Salut les lecteurs,
Au programme aujourd’hui :
🇫🇷 La rupture conventionnelle
🔍 La carte des voitures en Europe 🇪🇺
🏛 Point marché
La rupture conventionnelle, c'est ce moment où employeur et salarié se disent "on arrête là" d'un commun accord. Née en 2008 sous Nicolas Sarkozy, cette mesure issue du patronat (Medef) s'inspire directement du divorce par consentement mutuel. C'est Laurence Parisot, alors à la tête du Medef, qui a eu cette idée.
À l'époque, les entreprises françaises, surtout les PME, galéraient pour ajuster leurs effectifs. Le système était rigide : un employeur voulant se séparer d'un salarié devait obligatoirement passer par un licenciement justifié.
En 2023, plus de 500 000 ruptures conventionnelles ont été signées, prouvant son succès auprès des Français. C'est la dernière grande réforme du travail pensée par tous les partenaires sociaux (sauf la CGT).
La flexibilité
Avant 2008, la France avait des contrats ultra-protecteurs. La rupture conventionnelle crée un compromis avec flexibilité : le patron peut se séparer d'un salarié sans justification, le salarié touche des indemnités ET le chômage.
Qui en profite ?
Ce sont majoritairement des employés du secteur des services, de moins de 40 ans. En 2023, 680 000 personnes touchaient le chômage suite à une rupture conventionnelle (18% des allocataires), pour un coût de 8,835 milliards d'euros, soit un quart des dépenses d'allocations chômage !
Un succès mitigé
Seuls 12% des licenciements pour motif personnel sont remplacés par des ruptures conventionnelles. Et contrairement aux espoirs, si le marché du travail est plus fluide, il n'y a pas vraiment plus d'embauches. Avec cette réforme, il y a "un petit peu moins de personnes qui arrivent que de personnes qui partent".
L'Unédic (qui gère France Travail) avoue ne pas pouvoir calculer l'impact net de la rupture conventionnelle sur les finances publiques. Les économistes se divisent sur son coût réel.
👨💼 Pour les employeurs
Moins de peur des procès aux prud'hommes. La rupture conventionnelle est très difficile à contester une fois signée. Les entreprises peuvent ajuster leurs effectifs plus facilement.
👩💻 Pour les salariés
C'est moins stigmatisant qu'un licenciement sur un CV. Cette période de chômage permet souvent de trouver un emploi de meilleure qualité ou de lancer un projet entrepreneurial.
💰 Pour l'économie française
Malgré son coût, la rupture conventionnelle reste bien loin derrière les démissions dans les statistiques de rupture de CDI. Elle a fluidifié le marché du travail sans pour autant créer massivement de l'emploi.
🏖️ Les dérives pointées du doigt
Certains économistes et politiques pensent que la RC marche "même trop fort", coûtant cher à l'assurance-chômage et "incitant à la paresse". "Des jeunes cadres dynamiques qui profiteraient d'une rupture conventionnelle pour faire le tour du monde." Des économistes comme Pierre Cahuc réclament des mesures pour réduire ce coût, comme "une période de carence prolongée". Mais ces dérives semblent mineures comparées aux avantages du système : "Ces effets indésirés, ce n'est rien à côté de l'incertitude et de la rigidité" d'avant.
J’enchaîne sur la partie de cette Newsletter qui mêle astuce et culture générale en investissement 👇
⭐ La Golf
La Golf reste la star de Volkswagen avec ses 35 millions d'exemplaires vendus depuis 1974. En Allemagne et en Autriche, elle domine toujours les ventes. Ailleurs en Europe, chacun préfère "rouler local" : nous avec notre Clio, les italiens avec leur Panda.
🐼 La Panda italienne
En Italie, ce n'est pas la Porsche ou la BMW qui se fait le plus voler, mais la modeste Panda ! Double raison : elle passe inaperçue pour commettre d'autres délits, et comme c'est la voiture la plus vendue, les pièces détachées sont très recherchées. Quand votre garagiste vous propose un pare-chocs "presque neuf" à moitié prix, on se doute de sa provenance...
⚡ L'électrique en 2024
Pays-Bas, Danemark, Suède : ces trois nations "libérales" avaient craqué pour la Tesla Y. Mais les frasques politiques d'Elon Musk les ont refroidis. Les ventes s'effondrent partout : -42% aux Pays-Bas, -48% au Danemark, -42% en Suède.
Pendant ce temps, les Belges peuvent profiter de leur BMW X1 que ce soit en thermique, hybride ou électrique.
🇪🇸 Les surprises ibériques
Étonnant : les espagnols boudent leurs marques nationales (Seat, Cupra) et préfèrent... la Dacia Sandero roumaine. Ce modèle franco-roumain séduit d'ailleurs toute la péninsule ibérique, Portugal compris.
Au nord-est de l'UE, c'est le Japon qui règne avec la Toyota Corolla, sauf en Estonie qui préfère la Skoda, cette "tchèque" devenue l'atout secret des usines VW de Wolfsburg.
🌍 Des constructeurs sans frontières
VW reste allemande, certes. Mais Dacia ? Une Renault avec un accent roumain. Fiat n'est plus turinoise mais appartient au groupe Stellantis basé aux Pays-Bas et regroupant Fiat, Chrysler et PSA-Peugeot. Pour Renault, son aventure asiatique avec Nissan-Mitsubishi-Honda lui ouvre des portes.
Ici le point bourse 👇
Pour ceux qui le veulent, vous pouvez suivre mes investissements sur Shares, la plateforme d’investissement réglementée en France qui permet d’investir à partir de 1€. Vous pourrez y investir avec moi en actions Europe et US, ETFs et cryptos.
➡️ Si tu ne comprends pas CAC 40 ou S&P 500, regarde ici le glossaire qui t’aidera à suivre pour les prochains briefs ou quand tu liras les Echos. Aussi, si le taux d'intérêt est flou pour toi, voici une explication vulgarisée.
Donald Trump a frappé fort en annonçant une taxe supplémentaire de 25% sur l'automobile 🚗
Aussi, l'inflation américaine s'est montrée un peu plus forte que prévu.
Ça a eu pour impact de rendre les indices nerveux.
Les marchés naviguent à l'aveugle, tiraillés entre les tweets de Trump et les statistiques éco qui essaient de mesurer l'impact de ces taxes.
Zoomons sur ces droits de douane 👇
Un droit de douane, c'est simplement une taxe appliquée sur un produit importé. Quand Trump annonce 25% de taxe supplémentaire sur les voitures européennes, ça signifie qu'une BMW qui coûtait 50 000$ aux USA pourrait en coûter 62 500$.
Les conséquences :
1️⃣ Hausse des prix → 2️⃣ Inflation importée → 3️⃣ Ralentissement économique
Les importateurs répercutent cette taxe sur les consommateurs, ces hausses de prix alimentent l'inflation générale puis les consommateurs achètent moins.
C'est ce dernier point qui explique la réaction paradoxale des marchés obligataires : l'indice PCE Core montre une inflation de 2,8% (0,1 point au-dessus des attentes), on s'attendrait à ce que les rendements obligataires augmentent.
Pourquoi ? Car une inflation plus forte incite généralement les banques centrales à maintenir des taux d'intérêt élevés, ce qui rend les obligations existantes moins attractives (donc leurs prix baissent et leurs rendements augmentent).
Mais ici les rendements obligataires baissent malgré cette inflation légèrement supérieure aux attentes.
La raison c’est que les investisseurs craignent que ces droits de douane ne finissent par freiner l'économie, forçant la Fed à baisser ses taux pour la soutenir.
Du côté des entreprises, c'est le calme plat avant la tempête des résultats trimestriels qui débutera dès le 11 avril.
Très bonne semaine !