Salut les lecteurs,

Au programme aujourd’hui :

• ✈️ La grève des contrôleurs aériens

• 🔍 La confiance mondiale en 2025 🌍

• 🏛 Point marché

🏠 La chute de Plaza

📌 Contexte

Rien ne prédestinait ce fils de fleuriste et d'ancien coureur cycliste à devenir une star de l'immobilier. Sans bac en poche, Stéphane Plaza commence modestement dans l'agence de sa cousine en 1987.

En 2005, M6 le repère lors d'un casting au Salon de l'Immobilier. Son naturel et sa maladresse séduisent les Français, le propulsant animateur préféré du PAF.

En 2015, il franchit le pas : M6 investit 2,1 millions d'euros pour créer "Stéphane Plaza Immobilier".

Son nom et son image sont valorisés à 800 000 €. En seulement 10 ans, il bâtit l'un des plus grands réseaux immobiliers de France, comptant près de 700 agences.

☝️ Faits

En septembre 2023, Mediapart publie une enquête choc : des accusations de violences conjugales émergent. Deux ex-compagnes portent plainte, ébranlant la marque Plaza.

Le réseau Plaza est plus cher que ses concurrents (ORPI, ERA). Les franchisés s'inquiètent face à la dégradation de l'image et la baisse d'exposition sur M6, qui a réduit d'un tiers les émissions de l'animateur en 2024.

Indemnités et clause de non-réaffiliation d'un an, une quarantaine d'agents auraient engagé des démarches pour partir et ce n’est que le début.

🎯 Impacts

📉 Commercial : le réseau passe de 700 à 555 agences. Des propriétaires retirent leurs mandats, des banques deviennent réticentes.

💼 Adaptations : le groupe baisse les redevances mensuelles de 600€ pour 6 mois, certains obtiennent des ruptures à l'amiable.

⚖️ Judiciaire : le procès s'est tenu en janvier 2025, avec des réquisitions de 18 mois de prison avec sursis et 10 000€ d'amende. Verdict le 18 février.

💡 La morale (pour l’entreprise) : bâtir un empire sur une seule image est risqué, il a vite monté, mais on peut chuter tout aussi rapidement !

J’enchaîne sur la partie de cette Newsletter qui mêle astuce et culture générale en investissement 👇

🔍 La confiance mondiale en 2025 🌍

📊 L'indice Edelman

Le baromètre est formel : la confiance s'érode partout dans le monde. En sondant plus de 33 000 personnes dans 28 pays sur leur rapport aux institutions (ONG, entreprises, gouvernement, médias), le constat est sans appel. Les grandes puissances économiques sont paradoxalement les plus méfiantes, avec le Japon en queue de peloton (37%), suivi par l'Allemagne (41%), le Royaume-Uni (43%), les USA (47%) et la France (48%).

🇦🇷 L'Argentine crée la surprise avec un bond spectaculaire de 9 points, portée par l'élection de Milei et ses promesses de réformes radicales.

Mais c'est l'exception qui confirme la règle : plus de la moitié des pays voient leur indice chuter. Plus révélateur encore, sur les 13 pays qui ont connu des élections ou des changements de leadership, seuls 4 ont vu la confiance progresser.

🇫🇷 La France

Avec un score de 48%, la France illustre parfaitement ce malaise général. La défiance s'enracine dans un terreau fertile : services publics en tension, sentiment d'injustice fiscale croissant, et fracture sociale qui ne cesse de s'élargir. Les médias, perçus comme partisans, et des élites jugées déconnectées du terrain, alimentent ce cercle vicieux de la méfiance.

⚠️ Un système qui craque

Le plus préoccupant : 61% des sondés se sentent floués par le système. Ils voient un monde où les riches profitent indûment, où le gouvernement complique leur quotidien, où les entreprises servent des intérêts particuliers. Pour la France, les solutions existent : reconstruire le dialogue social, réformer avec pédagogie, rapprocher les institutions des citoyens. Mais le temps presse.

⚡️ L'alarme sonne

La montée des colères et la tentation des extrêmes ne sont plus de simples hypothèses. Le risque de voir des actions radicales se légitimer aux yeux de certains devient réel. C'est un signal d'alarme pour nos démocraties qui appelle une réponse urgente et profonde. La confiance ne se décrète pas, elle se construit - et il est grand temps de se mettre au travail.

Ici le point bourse 👇

🏛 Point marché

Pour ceux qui le veulent, vous pouvez suivre mes investissements sur Shares, la plateforme d’investissement réglementée en France qui permet d’investir à partir de 1€. Vous pourrez y investir avec moi en actions Europe et US, ETFs et cryptos.

➡️ Si tu ne comprends pas CAC 40 ou S&P 500, regarde ici le glossaire qui t’aidera à suivre pour les prochains briefs ou quand tu liras les Echos. Aussi, si le taux d'intérêt est flou pour toi, voici une explication vulgarisée.

📈 Les marchés nous ont livré un spectacle contrasté cette semaine.

Creusons ce rapport sur l'emploi américain qui fait tant parler :

• 143 000 emplois créés en janvier, soit 32 000 de moins qu'espéré

• Le chômage baisse à 4% (-0,1 point)

• Les salaires grimpent de 0,5% sur un mois

Pourquoi ces chiffres font-ils trembler les marchés ?

Simple : ils brouillent les pistes sur la politique monétaire 🎯 Des créations d'emplois qui ralentissent suggèrent une économie qui freine, mais des salaires qui accélèrent (+0,5%) pointent vers une inflation tenace.

D'ailleurs, les consommateurs américains l'ont bien compris : ils tablent sur une inflation de 4,3% pour l'année à venir, une hausse significative par rapport aux 3,3% anticipés en janvier. Cette révision à la hausse fait grimacer les marchés obligataires, avec le taux à 10 ans qui rebondit à 4,40% 📊

De l’autre côté, les entreprises envoient des signaux mixtes. Si l'Europe affiche une belle santé, la tech américaine inquiète : Amazon, Alphabet et Microsoft ont déçu malgré l'euphorie IA qui continue de porter les marchés.

Cette semaine s'annonce cruciale : résultats de McDonald's, Coca-Cola, EssilorLuxottica et Hermès, mais surtout... l'inflation américaine de janvier ce mercredi.

Ce chiffre pourrait bien redessiner les attentes de baisse des taux.

En attendant, les marchés continuent leur danse, entre espoir d'un atterrissage en douceur et crainte d'une inflation plus coriace que prévu.

Très bonne semaine !