Salut les lecteurs,
Au programme aujourd’hui :
🏢 Chute de GiFi
📌 Contexte
GiFi, c'est l'histoire d'un empire du discount créé en 1981 par Philippe Ginestet, un autodidacte parti de rien. De son premier magasin à Villeneuve-sur-Lot, l'enseigne est devenue un géant avec :
☝️ Faits
L'entreprise traverse une crise majeure en 2023-2024, provoquée par plusieurs facteurs :
Un changement informatique catastrophique : En 2023, le nouveau système d'information censé gérer les ventes et les stocks de 700 magasins bug complètement. Impossible de suivre les ventes et de réapprovisionner correctement les 20 000 à 30 000 références par magasin !
Des investissements hasardeux :
Une concurrence féroce : Amazon et les nouvelles enseignes discount grignotent les parts de marché en proposant des prix encore plus bas.
🎯 Impacts
Face à cette situation critique :
Financiers :
Demande d'aide d'urgence à l'État
Obtention d'un prêt de 100M€ en février 2024
Mise en vente de l'entreprise fin 2023
Stratégiques :
Le fondateur envisage de vendre l'activité mais garder l'immobilier (1,2M de m² de surfaces commerciales)
Plusieurs repreneurs potentiels se positionnent :
💡 Pour survivre, GiFi devra relever deux défis majeurs :
J’enchaîne sur la partie de cette Newsletter qui mêle astuce et culture générale en investissement 👇
🔍 Europe vs USA en bourse 📈
🎭 Le grand malentendu
On entend souvent que l'Europe boursière est à la traîne derrière les USA. La réalité est plus subtile : ce décalage vient surtout de la composition très différente des indices, avec une domination tech aux USA qui masque la vraie performance du reste du marché.
💫 Les champions de chaque côté
Aux États-Unis, les "Magnificent Seven" (Meta, Apple, Amazon, Nvidia, Google, Microsoft, Tesla) représentent un tiers du S&P 500. Leur capitalisation dépasse même celle des bourses française, britannique et allemande combinées !
L'Europe, elle, s'appuie sur ses "Granolas" : des leaders mondiaux comme Novo Nordisk en santé, LVMH dans le luxe, ASML dans les semi-conducteurs ou Nestlé dans l'alimentation. Ces champions représentent 20% du Stoxx 600, avec des business models plus diversifiés et une forte présence internationale.
📊 La performance cachée
Un fait surprenant : si on retire Nvidia du S&P 500, l'Europe surperforme les USA depuis 2022 ! La tech ne représente que 8% du Stoxx 600 contre plus de 30% aux USA. Les actions européennes se négocient aussi avec une forte décote historique, offrant plus de potentiel de hausse.
🏭 Les forces méconnues de l'Europe
Les entreprises européennes sont beaucoup plus internationales qu'on ne le pense : seuls 40% de leurs revenus viennent d'Europe. Elles comptent aussi de nombreux leaders mondiaux comme Airbus, Siemens ou Adidas. Autre atout : leurs petites entreprises sont plus rentables qu'aux USA, avec seulement 10% de sociétés déficitaires contre 40% aux USA.
🔮 Les catalyseurs 2024-2025
Plusieurs facteurs pourraient revaloriser les actions européennes : la baisse attendue des taux en Europe, un possible essoufflement de la bulle IA, et les plans de relance chinois qui profitent traditionnellement plus à l'Europe. Sans oublier qu'un dollar fort booste les exportateurs européens.
💡 Conclusion
Si la tech américaine brille de mille feux, l'Europe cache de solides entreprises à des prix plus raisonnables. Diversifiées, internationales et souvent leaders sur leurs marchés, elles pourraient bien créer la surprise dans les mois à venir. L'euphorie IA masque peut-être la meilleure opportunité d'investissement de 2024 : des champions européens décotés et résilients.
Ici le point bourse 👇
🏛 Point marché
➡️ Si tu ne comprends pas CAC 40 ou S&P 500, regarde ici le glossaire qui t’aidera à suivre pour les prochains briefs ou quand tu liras les Echos. Aussi, si le taux d'intérêt est flou pour toi, voici une explication vulgarisée.
Semaine mitigée : l’emploi fait trembler les marchés
🇪🇺 Europe : Semaine positive, boostée par des rumeurs sur les droits de douane US
🇺🇸 Wall Street : Prises de bénéfices et inquiétudes sur les taux
💼 Le marché de l'emploi US
🔍 Les chiffres clés de décembre :
Créations d'emplois : 256 000
Prévisions initiales : 165 000
Taux de chômage : 4,1% (-0,1 point)
Salaires : +0,3% mensuel (conforme aux attentes)
👉 Pourquoi c'est un problème ?
Trop de bonnes nouvelles = Mauvaises nouvelles pour les taux
Fed moins encline à baisser ses taux
Risque de tensions Trump-Powell en vue
📈 Impact sur les marchés
Bonds obligataires : réaction brutale post-annonce, 10 ans US à 4,78% (+10 points)
Actions : sous pression des deux côtés de l'Atlantique
🔮 La suite des événements
Dans une semaine : Investiture de Trump
Mercredi prochain : Résultats JPMorgan et Wells Fargo
À surveiller : Données inflation US
Paradoxe du moment : une économie trop solide inquiète les marchés, car elle repousse la perspective de baisse des taux ! 🎭
Très bonne semaine !