🎮 Ubisoft, la chute d'un géant

🔍 Devises, l'année du dollar

Filite
3 min ⋅ 27/01/2025

Salut les lecteurs,

Au programme aujourd’hui :

  • 🎮 Ubisoft, la chute d'un géant

  • 🔍 Les plus grandes franchises médiatiques

  • 🏛 Point marché


🎮 Ubisoft, la chute d'un géant

📌 Contexte

Ubisoft est né en 1986 dans le Morbihan breton, fruit de l'imagination de cinq frères Guillemot : Claude, Michel, Yves, Gérard et Christian. Partant d'une entreprise agricole familiale, ils créent un studio de jeux vidéo avec une vision unique : l'ubiquité (d'où le nom Ubisoft).

Leur premier grand succès : Rayman en 1995, qui s'écoule à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires. Mais le véritable tournant arrive en 2007 avec Assassin's Creed, qui explose les compteurs avec plus de 200 millions de ventes.

À son apogée, Ubisoft devient un des quatre plus grands éditeurs mondiaux, avec une capitalisation boursière de 100 milliards de dollars fin 2021 et plus de 20 000 employés à travers le monde.

☝️ Faits

  1. Problèmes de communication interne

    L'entreprise est devenue trop massive, avec grand minimum 400 personnes par jeu vidéo. La communication est désormais verticale et bureaucratique. Les processus déresponsabilisent les employés, qui travaillent en silo sans vision globale. Ça crée des bugs et les joueurs s’en plaignent.

  2. Perte de l'engagement historique

    Avant, les employés vouaient un véritable culte à Yves Guillemot, prêts à "marcher sur la braise" pour l'entreprise. Aujourd'hui, l'ambiance est devenue très corporative. Le scandale de harcèlement en 2020 de cadres dirigeants a définitivement brisé cette confiance interne.

  3. Dérive créative

    Ubisoft s'est lancé dans une course à l'open world gigantesque, multipliant des jeux de plus en plus longs et répétitifs. Les missions sont standardisées, les développeurs sont submergés, ce qui se traduit par une multiplication des bugs et un manque d'inspiration.

  4. Perte de confiance des joueurs

    La fermeture de serveurs comme The Crew ou XDefiant a créé un sentiment de trahison. Les joueurs ne peuvent plus conserver certains jeux, ce qui a donné naissance à l'"Ubi bashing" sur les réseaux sociaux.

🎯 Impacts

📉 Économiques

Les ventes s'effondrent. Les derniers jeux comme Avatar et Star Wars Outlaws sont des échecs commerciaux. Ubisoft met en place des plans de réduction des coûts visant 200 millions d'euros sur deux ans.

👥 Emploi

277 salariés ont été récemment licenciés. Les recrutements sont gelés et l'entreprise applique une politique d'"attrition naturelle", supprimant progressivement des postes.

🌍 Géopolitique du jeu vidéo

La France recule comme puissance du jeu vidéo. Des discussions sont en cours avec Tencent, menaçant l'indépendance du studio.

💡 Ubisoft va-t-il réussir à se réinventer ou disparaître ? Réponse avec le prochain Assassin's Creed…🎲

J’enchaîne sur la partie de cette Newsletter qui mêle astuce et culture générale en investissement 👇


🔍 L'année du dollar : décryptage

🏛️ L'Amérique au centre du jeu

Le retour de Trump à la Maison Blanche bouleverse la donne. Sa politique "America First" et ses menaces de tarifs dopent le dollar. L'économie américaine brille déjà avec sa croissance solide et son inflation maîtrisée, créant un cercle vertueux pour le billet vert.

🌍 Le reste du monde peine

La zone Euro s'enlise dans une croissance molle et une inflation tenace, pendant que la Chine affronte une crise immobilière et une consommation en berne. Cette faiblesse généralisée renforce mécaniquement le dollar.

🇬🇧 Livre sterling (-1.7%)

La devise britannique limite la casse grâce à son statut de valeur refuge et une politique monétaire alignée sur les États-Unis. Les marchés financiers londoniens, toujours puissants malgré le Brexit, soutiennent la livre.

🇨🇦 Dollar canadien (-7.9%)

Le Canada paie cher sa dépendance aux États-Unis. Les menaces de tarifs de 25% font trembler le pays, particulièrement vulnérable avec ses exports d'énergie qui constituent l'essentiel de son surplus commercial.

🇧🇷 Real brésilien (-21.6%)

Le Brésil cumule tous les problèmes : déficit public explosif, inflation galopante et taux d'intérêt stratosphériques (12.25%, bientôt 14.25%). Les investisseurs fuient, précipitant le real vers des plus bas historiques.

💡 En résumé : 2024 marque le triomphe d'un dollar porté par une Amérique dominante, face à des devises fragilisées par leurs problèmes locaux. La force du billet vert reflète autant la puissance américaine que les faiblesses des autres économies.

Ici le point bourse 👇


🏛 Point marché

Pour ceux qui le veulent, vous pouvez suivre mes investissements sur Shares, la plateforme d’investissement réglementée en France qui permet d’investir à partir de 1€. Vous pourrez y investir avec moi en actions Europe et US, ETFs et cryptos.

➡️ Si tu ne comprends pas CAC 40 ou S&P 500, regarde ici le glossaire qui t’aidera à suivre pour les prochains briefs ou quand tu liras les Echos. Aussi, si le taux d'intérêt est flou pour toi, voici une explication vulgarisée.

🎭 Le retour de Trump

📈 Les marchés en fête

  • 🇺🇸S&P500 : nouveau record absolu jeudi

  • 🇪🇺 Europe : rebond spectaculaire (banques + luxe)

🤝 Trump version "Diplomate" ?

Discussion apaisée avec Xi Jinping, moins d'appétit pour les droits de douane. L'Europe espère le même traitement

👉 Impact sur les marchés

  • Dollar en repli net face à l'euro

  • Taux 10 ans US : toujours au-dessus de 4,50%. Les taux restent une “menace” pour les actions.

🗓️ Cette semaine

Banques Centrales :

  • Décisions au Canada, USA, Europe et Brésil

  • PCE (inflation US) très attendu

  • PIB US T1 en ligne de mire

Résultats majeurs :

  • 🇪🇺 Europe : LVMH, ASML, SAP

  • 🇺🇸 USA : les géants tech (Microsoft, Meta, Tesla, Apple, Amazon)

🔑 À retenir : Une accalmie sur les tensions commerciales, mais la menace des taux persiste. Les prochains jours seront cruciaux avec le trio banques centrales + tech + PIB.

Très bonne semaine !

Filite

Filite

Par Jerome Vialla

Ex-sales trader US et Europe, j’ai lancé cette newsletter car :
1- J’en avais marre de devoir faire des recherches google pour comprendre le contexte d’un article
2- Ça faisait partie de mon métier d’écrire de la recherche pour des portfolios managers
3- J’aime beaucoup l’exercice de vulgarisation de mécanismes techniques